Les images de Libye qui tournent en boucle dans les médias sont inacceptables !!!

Comment accepter au 21ème siècle ce « retour » de l’esclavage nous disent à longueur d’antenne nombre de chroniqueurs et d’intervenants pas toujours bien intentionnés ou lucides sur la situation et si souvent muets sur ses causes ?
Si pour la France l’esclavage a été officiellement aboli en 1848 (et bien plus tard dans le monde) il n’a cessé de perdurer dans les colonies françaises, en particulier en Mauritanie où la France a fermé les yeux sur une pratique touchant alors près de 5% de la population selon l’ONG WALK FREE.
Aujourd’hui, selon la même ONG, ce sont près de 36 millions de personnes dans le monde (près de 9 000 en France) qui sont victimes de cette forme extrême d’exploitation. Concernant la Libye les larmes de crocodiles des gouvernements et des médias sont d’autant plus inacceptables qu’elles s’accompagnent d’une amnésie simulée quant aux causes de la situation actuelle.
La Libye où vivaient et travaillaient des milliers de migrants sans être victimes d’actes criminels, a été détruite par l’agression armée des USA, de l’UE et de la France, cette dernière s’étant arrogée à l’issue de cette guerre et au nom de la sacrosainte « reconstruction » le droit d’exploiter 30% du pétrole libyen.
Dans le même temps, les guerres et leur corollaire de pillage, de spoliation, de misère et de dictatures corrompues chassent les jeunes des pays africains vers « l’eldorado » que leur renvoie les images des pays d’Europe et des USA véhiculées par les médias.
La réponse des pays pilleurs au chaos qu’ils génèrent est l’édification de murs et de camps source de tous les désespoirs et de toutes les violences. Le retour en force sur le devant de la scène de la traite des noirs et de l’esclavage, des guerres coloniales, comme les récents affrontements entre migrants parqués et marocains exploités, montre s’il en était encore besoin, que le capitalisme conduit toujours à la barbarie.

La CGT appelle le monde du travail, à s’inscrire dans toutes les actions porteuses de paix, de solidarité internationale et de lutte contre toutes les formes d’exploitation. A fortiori celles les plus extrêmes.

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