Dans son énième discours d’annonce de mesures liberticides, le président Macron enfonce un peu plus le clou en assumant pleinement un confinement à la carte au gré des intérêts de la caste libérale. Par son discours, ce gouvernement, coupable de ces choix dans la gestion de cette crise sanitaire, distille insidieusement la résignation par la peur et par la répression, seuls poisons à leur disposition pour cacher et compenser leur incapacité à répondre aux vrais besoins vitaux d’un
pays développé et 6ème puissance mondiale. Mais surtout, ces méthodes, dignes d’un régime dictatorial, ont un but ultime : nous réduire à néant, réduire notre existence à une seule fonction productive et annihiler ainsi toute interaction humaine qui risquerait d’alimenter et de déclencher la prise de conscience et la mise
en mouvement d’un peuple lassé des nombreuses privations de liberté et de confiscations des droits. Les centaines de militants de la CGT réunis à Martigues ce jour, déclarent solennellement refuser et combattre cette tentative d’anéantissement de la classe ouvrière au profit de la voracité, devenue sans limite, des tenants du capitalisme. Ce confinement à géométrie variable n’aura aucun effet anesthésiant sur notre détermination à lutter contre toutes les formes d’attaque contre les droits et les conquis sociaux des travailleurs. Bien au contraire, nous sommes plus que jamais résolus à insuffler le vent de révolte pour faire cesser ce massacre social.
Nous vivons dans une société bien malade, du profit, du carriérisme, de l’ambition personnelle qui fait retourner tant de vestes et jeter aux orties bien des convictions.
Nous DEVONS nous positionner et « choisir de ne pas choisir, c’est encore choisir ».
Je REFUSE de participer sans réagir à une France qui exclut, qui insulte, qui méprise, qui jette à la rue les plus faibles, qui tue, qui blesse au nom d’un ordre qui ne privilégie qu’une frange de population.
Je vous rappelle les paroles de Bénédicte Manier « les politiques n’ont pas su résoudre les problèmes par le haut, mais on peut sans doute y remédier par le bas » (par « ceux qui ne sont rien » pour être claire).
J’ai choisi de soutenir techniquement ceux qui vont dans ce sens, car il y a deux choses qu’aucun pouvoir ne pourra nous enlever: une « liberté de pensée » et notre choix d’action.
Martine Charrier
« Un homme qui ne dispose d’aucun loisir, dont la vie tout entière, en dehors des simples interruptions purement physiques pour le sommeil, les repas, etc., est accaparée par son travail pour le capitaliste, est moins qu’une bête de somme.
C’est une simple machine à produire de la richesse pour autrui, écrasée physiquement et abrutie intellectuellement.
Et pourtant, toute l’histoire de l’industrie moderne montre que le capital, si on n’y met pas obstacle, travaille sans égard ni pitié à abaisser toute la classe ouvrière à ce niveau d’extrême dégradation. »
Karl Marx