La France est-elle encore une République où chaque citoyen peut exercer pleinement ses droits d’expression ? C’est la question légitime que l’on est en droit de se poser après les nombreux incidents survenus depuis des semaines.
Les pouvoirs publics doivent être les garants de l’état de droit et, avant tout,assurer la protection de chacun, qu’il exerce son droit à manifester ou à s’organiser.
La vague de répression que subissent les militants syndicaux depuis des années prend de l’ampleur et a franchi une nouvelle étape. Après la violence des choix patronaux (licenciements, chantage à l’emploi, etc…) et l’utilisation de l’appareil judiciaire pour faire taire toute contestation, nos gouvernants n’ont pas trouvé d’autres solutions que l’agression des manifestants par les forces de l’ordre.
Les inégalités sociales se creusent et suscitent l’exaspération de toute la population. C’est par la réponse aux besoins de justice sociale que se trouve la solution et non par le mépris, la répression et la violence.
La CGT condamne les violences et provocations policières qui ont eu lieu dans et en marge des manifestations du jeudi 28 avril et du 1er Mai. Elle condamne les arrestations sommaires et gardes à vue dont sont victimes de nombreux manifestants et dirigeants syndicaux. Elle condamne avec fermeté les arrestations, les mises en garde à vue, comme les fouilles et arrestations en amont et pendant la manifestation et les méthodes utilisées ce 1er Mai à
Marseille.
La CGT exprime toute sa solidarité avec les victimes de ces violences et exige l’abandon de toutes les poursuites. La CGT appelle tous les salariés à venir exercer leurs droits constitutionnels dans les actions de grève et de manifestation.
Il s’agit, dès à présent, de continuer à tout mettre en oeuvre pour préparer, avec la jeunesse, les actifs et les retraités, dans l’unité la plus large, l’amplification de l’action gréviste et sa reconduction.
Nous ne sommes pas dupes de la stratégie de la tension que met en oeuvre le gouvernement en difficulté politique. Cette stratégie n’a qu’un but : faire peur pour nous empêcher de manifester et, à terme, nous interdire ce droit pour mieux imposer les reculs sociaux.
Nous ne laisserons personne nous empêcher de manifester et d’agir pour le retrait total et définitif du projet de loi « travail ».
L’Union Départementale CGT 13 prendra toutes les dispositions nécessaires pour que les salariés, les privés d’emploi, les jeunes, les retraités, puissent continuer à revendiquer librement, en toute sécurité, au cours des manifestations à venir.