En commémoration du 8 mars de cette année, la Fédération Syndicale Mondiale adresse un salut militant chaleureux à toutes les femmes du monde entier, travailleuses ou sans emploi, indépendantes, en ville ou à la campagne, aux jeunes mères, aux étudiantes, les retraitées, les réfugiées ou immigrées, les femmes militantes de la vie quotidienne.
Nous tous qui sommes aux côtés des femmes qui sont regroupées dans la FSM et le mouvement syndical international de classe, nous croyons fermement en la nécessité d’organiser la lutte des femmes pour une véritable égalité, et nous n’épuisons pas notre combativité et notre protestation en un seul jour par an.
Cette année, le 2020, est l’année qui marque le 75e anniversaire de trajectoire et d’action militante de la Fédération Syndicale Mondiale depuis sa fondation en 1945; 75 ans au cours desquels nous nous battons constamment pour la véritable égalité des femmes, pour un système qui les libérera de la double répression dont elles souffrent, tant de leur sexe que de leur classe, pour un système sans exploitation de l’homme par l’homme.
Dans cette lutte, les femmes travailleuses ont comme alliées les hommes de notre classe, avec qui peuvent marcher ensemble dans l’action sociale et politique, revendiquant une vie telle que la méritent elles et leurs familles: sans guerres ni réfugiés, avec du travail fixe et stable à plein temps, avec des salaires décents et une couverture sociale complète, avec une infrastructure publique qui fournisse la santé, l’éducation, le bien-être et l’assistance sociale publique, gratuite et universelle.
La Journée Internationale de la Femme Travailleuse est un symbole de lutte, qui a été commémoré comme tel pour la première fois en 1911, sur proposition de la socialiste Clara Zetkin l’année précédente. C’est une journée consacrée à la grève des travailleuses du textile à New York en 1857, avec laquelle revendiquaient l’égalité de rémunération avec leurs collègues masculins, la réduction des heures de travail et des conditions de travail humaines; C’était ainsi qu’elles se sont opposées au patronat et leur État.
Cependant, aujourd’hui, 163 ans plus tard, tout ce qui est mentionné demeure l’objectif. L’intensification du travail a augmenté, les formes de travail flexibles tendent à devenir la règle et dans de nombreux pays, les femmes continuent d’être payées moins que leurs collègues masculins pour le même travail.
Mais ce n’est pas tout: aujourd’hui en 2020, malgré le développement de la science et de la technologie, les femmes continuent de mourir durant l’accouchement à cause du manque de services médicaux; elles ne sont pas scolarisées en raison de leur sexe; elles deviennent victimes de traite des personnes et sont dirigées à la prostitution; elles se noient dans la mer avec leurs enfants dans leurs bras, essayant de se sauver des bombes …
Nous, au sein de la Fédération Syndicale Mondiale, nous rejetons toutes les politiques qui visent à servir les grandes transnationales pour qu’elles augmentent constamment leurs bénéfices. Telle est la véritable cause de chaque guerre, de chaque loi contre la sécurité sociale, de chaque réduction des salaires et des acquis sociaux, de la diminution de l’État-providence; et finalement, telle est la cause derrière l’inégalité des femmes dans toutes ses facettes.
Nous pensons que la meilleure façon de commémorer la Journée internationale de la femme travailleuse est de ne pas cesser de lutter contre ces politiques et leurs instigateurs. Jusqu’à l’émancipation finale de chaque femme, aux quatre coins de la planète.
Nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne l’aurons pas atteint!