Le 5 novembre 2021, l’Union départementale CGT 13 s’est rendue sur le Port du Pirée pour être aux côtés des travailleurs et de leur organisation PAME qui étaient en grève et en lutte depuis la mort d’un docker sur le Port le 25 octobre dernier. Immédiatement, les dockers du puissant monopole capitaliste chinois COSCO se sont mis en grève pour porter le deuil et pour exiger que les employeurs soient tenus responsables de ce crime et pour la mise en place immédiate de toutes les mesures nécessaires pour protéger la vie, la santé et la sécurité des travailleurs. D’Athènes à Marseille, comme dans le monde entier, que cesse l’enrichissement des capitalistes sur le sang des travailleurs !
Intervention UD CGT 13 AG des travailleurs de COSCO vendredi 5 novembre 2021 :
Mes très chers camarades de COSCO et du Pirée. C’est une grande fierté pour nous d’être ici aujourd’hui. Au nom de l’union départementale CGT des Bouches du Rhône, forte de ses 30.000 adhérents, veuillez recevoir notre message de solidarité et de fraternité. Depuis quelques heures nous pouvons ajouter à ce message de solidarité toutes nos félicitations pour cette première grande victoire contre COSCO. Votre lutte est celle de toute la classe ouvrière. Au Pirée, à Marseille, en France et partout dans le monde, c’est bien ce même combat pour la vie et contre la barbarie capitalise qui se mène. Ce sont ces mêmes logiques qui, en France, conduisent à la destruction de notre outil industriel et à la dégradation de nos conditions de travail. A ces attaques globales, notre CGT répond: riposte globale.
Laissez moi vous donner cet exemple, à 1h de Marseille, depuis 3 ans le gouvernement, main dans la main avec le patronat, s’obstine a détruire la centrale électrique de Gardanne. Fermer cette usine c’est mettre 200 familles à la rue. Aujourd’hui la direction refuse d’assurer la sécurité des installations et, comme ici, c’est la vie des salariés qui est mise en jeu. Face à ces agissements criminels, depuis 3 ans, les travailleurs de la centrale et leur syndicat CGT luttent par la grève et pour la mise en place d’un projet industriel répondant au besoin.
Depuis 3 semaines maintenant, les camarades ont pris la décision d’assurer, sans la direction, leur sécurité et celle de leur outil de travail. Parce que nous produisons, nous décidons. Alors camarade, quoi de plus symbolique qu’un port, lieu d’ouverture sur la méditerranée et le monde, pour renouveler cette promesse: Non, pas un mort de plus pour les profits de COSCO et pour n’importe quelle autre entreprise capitaliste. Xoris esena granazi then girna, ergati mporis Xoris afedika.
Vive les travailleurs en lutte, vive la FSM, vive le PAME et vive la CGT !
Article de presse :
Traduction de l’article :
« Lors de l’assemblée générale des travailleurs [de COSCO], Ali Riza du syndicat turc des transports Nakliyat, membre de la FSM, et Eugène Christo-Foroux de la CGT, Union départementale des Bouches-du-Rhône, membre de la FSM, ont apporté leurs soutien fraternel aux travailleurs en lutte.
« Avec votre force vous avez montré que les travailleurs peuvent, grâce à leur lutte, gagner. Nous vous remercions car, en tant que travailleurs, nous sommes fiers. » note Ali Riza. Il a également fait mention de la mobilisation du syndicat à Constantinople, ou des représentants de la direction ont demandé pourquoi exprimer de la solidarité envers des travailleurs grecs : « Nous leur avons répondu qu’il n’y a aucune différence entre un travailleur grec et turc. Ce qui importe c’est que vous de ayez gagné contre COSCO, ce qui, pourtant, paraissait impossible. Vous avez donné l’espoir aux travailleurs de construire un nouveau monde, débarrassé de l’exploitation de l’homme par l’homme. »
Le syndicaliste Marseillais a, quant à lui, rapporté que la lutte des travailleurs de COSCO était celle de tous les travailleurs, en France et dans le monde entier, qui s’élèvent contre la barbarie capitaliste. Il a évoqué les dernières évolutions du conflit en cours dans la région de Marseille, à la centrale électrique [de Gardanne], et qui depuis 3 semaines se durcit. La bas, comme ici, l’employeur refuse de créer les conditions d’une reprise de l’activité dans des conditions de sécurité, mettant donc la vie des travailleurs en danger. « La victoire des travailleurs de COSCO leur apportera du courage ! » pouvait-on entendre. Il a terminé : « Aucun autre mort pour les profits de COSCO ou de n’importe quelle autre entreprise capitaliste! ».
Rencontre avec Markos Bekris, président du syndicat ENEDEP