Appel de l’Assemblée Générale Départementale des Syndicats CGT des Bouches du Rhône
Les Syndicats CGT des Bouches du Rhône se sont réunis hier lundi 30 septembre en Assemblée Générale, quelques jours après la journée de grève et de manifestation du 24 septembre dernier, qui aura été marquée par des centaines d’arrêts de travail dans les entreprises et services publics du département et la participation de 39 000 salariés, retraités, privés d’emplois de différents secteurs, contre la casse de notre régime de retraite solidaire par répartition et l’ensemble des mauvais coups auxquels est confronté le monde du travail depuis plusieurs années maintenant.
Après échange, il apparaît très clairement que les politiques réactionnaires du gouvernement, combinées aux stratégies patronales, n’ont pour seul et unique but que la mise à mort de notre modèle social, de nos droits et garanties collectives et individuelles. Cela se traduit chaque jour par une aggravation des conditions de vie et de travail du plus grand nombre et cela au travers de la casse de nos services publics, de plans de licenciements massifs dans de nombreux secteurs, de fermetures d’entreprises (dont la plupart ont reçu de l’argent public), de l’augmentation de la précarité, de la casse de notre Sécurité Sociale, de la baisse des salaires, pensions et revenus de substitution.
C’est donc en pleine conscience des enjeux de la période et convaincus que seule une mobilisation d’ampleur, inscrite dans la durée et devant conduire à un blocage de l’économie fera reculer gouvernement et patronat, que les Syndicats CGT des Bouches du Rhône ont décidé de s’engager dans la construction d’un mouvement de grève reconductible à partir du 5 décembre prochain.
D’ici là, ils s’engagent à tout mettre en œuvre pour gagner l’élévation du mouvement social et l’unité des travailleurs.
Pour cela, un plan de travail visant à poursuivre et amplifier les rencontres d’un maximum de salariés, retraités, privés d’emplois et jeunes sera mis en œuvre dans les entreprises, collectivités, services et lieux de vie afin de faire connaître les revendications de la CGT et nos propositions d’actions.
Dans cet esprit et avec l’objectif de conforter les luttes en cours et gagner la convergence de celles-ci, ils appellent à faire de la journée d’action du 8 octobre prochain, à l’initiative des Organisations de Retraités, un nouveau temps fort interprofessionnel et intergénérationnel par la participation nombreuse de salariés, privés d’emplois et jeunes, par tous les moyens y compris la grève.
Ils s’engagent à faire du 17 octobre prochain, à l’occasion du meeting, en présence de Philippe MARTINEZ, à la Centrale de Gardanne en lutte depuis décembre dernier contre la fermeture du site, une étape importante de solidarité et de convergence des luttes, en défense de l’emploi, l’industrie, les services publics, de notre modèle social solidaire et donc de nos retraites.
Pour réussir tout cela et conscients du caractère national des attaques en cours, ils appellent la confédération à créer un cadre d’action, dans lequel l’ensemble des Organisations CGT pourrait s’engager de manière coordonnée et sur la base d’un cahier revendicatif interprofessionnel permettant une riposte commune et efficace, par l’arrêt de l’économie, à l’ensemble des mauvais coups auxquels chacun et tous sommes confrontés.
C’est pour cela que les Syndicats CGT des Bouches du Rhône considèrent que la CGT doit rapidement s’inscrire dans la construction d’un grand mouvement social à partir du 5 décembre et, d’ici là, appeler à d’autres journées de grèves interprofessionnelles en octobre et novembre pour conforter les luttes en cours et favoriser le Tous Ensemble, afin de donner envie et confiance au plus grand nombre dans nos capacités collectives à stopper ce gouvernement à la solde des actionnaires et de la finance et à gagner sur nos revendications.
La date du 14 novembre pourrait constituer un ultimatum pour le gouvernement qui, s’il persistait dans sa volonté de casser notre système de retraite solidaire et notre modèle social, porterait avec le patronat l’entière responsabilité de la situation créée à partir du 5 décembre.
Marseille, le 1er octobre 2019